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 Je ne connais pas bien le Bichon Havanais mais je dois avouer que cette race m'intrigue. J'avais envie d'en savoir plus, de la connaître mieux et je suppose que vous partagerez mon intérêt. J'ai donc demandé à Philippe Kampinaire qui aime et élève cette race près de Namur en Belgique sous l'affixe "des douceurs de soie"  de venir nous en parler. Je vous engage aussi à visiter son site afin de partager sa passion :

http://www.douceursdesoie.com/

Le Bichon Havanais

 Origine
Les origines de la race restent encore mal définies. On convient généralement qu’elle est née il y a plusieurs siècles dans les pays du pourtour méditerranéen, puis qu’elle a été exportée à Cuba par les conquistadors, où elle s’est développée, tout en se mêlant à différentes races locales. C’est son implantation dans ce pays qui lui a conféré le nom de bichon havanais, aussi appelé petit chien de soie (par allusion à la douceur du pelage) de La Havane. Le standard de la race élaboré par la FCI a d’ailleurs consacré « les pays du bassin méditerranéen » comme « pays » d’origine, et, concrètement, c’est la FCI elle-même qui gère le standard et son évolution.
La race s’est ensuite, beaucoup plus récemment, développée d’abord aux Etats-Unis, dans les années 70, et dans les années 80 en Europe, où elle reste encore relativement peu répandue.

Description (selon standard FCI)
Taille  de 23 à 27cm, avec une tolérance de 21 à 29cm. Il faut relever qu’une telle zone de tolérance est importante, et doit être appréciée, notamment par les juges en exposition, avec tout le bon sens nécessaire, en prenant en compte le sexe et la morphologie générale. Le bichon havanais reste néanmoins un chien de compagnie de petite taille.
Poil : le poil de couverture est très long (12-18 cm), doux, plat ou ondulé et peut former des mèches bouclées. La robe peut comporter de nombreuses couleurs (noir, noir et blanc, fauve, etc.), dilutions, combinaisons, le standard autorisant une large variété de possibilités. A noter qu’une confusion règle parfois, du fait de son qualificatif de havanais (cfr ci-dessus son histoire), et fait erronément considérer que la robe doit être de couleur havane (brun clair). Relevons également que, par pur effet de mode, la couleur chocolat est souvent développée dans certaines lignées de havanais mais que, dans ce cas, la truffe est généralement peu ou mal pigmentée et les yeux clairs, ce qui nuit à l’expression caractéristique que doit avoir la race, et est parfois à la limite de la conformité au standard officiel de la race.
Tête : elle doit être large, plate et très peu bombée, avec un stop peu marqué, et une truffe noire, ou foncée en regard de la couleur de la robe.
Yeux : ils sont en amande, de couleur la plus foncée possible (voir remarque ci-dessus)
Oreilles : elles sont implantées relativement haut, tombantes le long des joues, couvertes d’un poil en longues franges.
Queue : en forme de crosse et enroulée sur le dos.

Caractère et comportement
Le bichon havanais est le chien de compagnie par excellence. Il est affectueux, d’un naturel très joyeux et adore les enfants. Il est assez facile à éduquer comme chien d’alarme et, si l’éducation est correcte, n’aboie qu’à bon escient.
C’est, répétons-le, avant tout un chien de compagnie, ce qui signifie qu’il supporte mal la solitude prolongée et/ou répétée. Il doit être éduqué avec fermeté, mais aussi avec souplesse.
Malgré sa robe souvent spectaculaire, c’est un petit chien très résistant, capable de longues promenades, et rarement malade, pourvu qu’il provienne d’un élevage sérieux reproduisant avec rigueur et réalisant les tests nécessaires sur les reproducteurs (tests pour les tares oculaires héréditaires et la luxation de la rotule).

Soins
Le propriétaire d’un bichon havanais doit pouvoir s’engager à l’entretenir soigneusement, et de manière régulière. Ceci suppose un peu de travail pour brosser sa fourrure longue et épaisse au moins deux fois par semaine, afin d’éviter la formation de nœuds. Un bain par mois et quelques soins basiques pour l’hygiène des yeux et des oreilles complèteront cet entretien.
En aucun cas la fourrure ne doit être coupée : combien de fois ne voit-on pas en rue un bichon havanais dont le poil a été coupé, voire tondu ? C’est une ineptie puisque, outre que ce « traitement » dénature complètement l’aspect de cette race magnifique, il est nuisible pour la santé de l’animal, la fourrure constituant un excellent isolant pour le froid, mais aussi pour la chaleur : n’oublions pas que la race a très longtemps vécu à Cuba !

 
©Philippe Kempinaire

Philippe Kempinaire