Paule Constant, du prix Goncourt au Bouledogue Français
J'ai écrit pour la revue du Cercle Européen du Bouledogue Français, un article sur l'écrivaine Paule Constant, amateur de Bouledogues Français et j'avais envie de vous en faire profiter.
Lorsque j’ai lu «White Spirit» il y a quelques années , j’ignorais que Paule Constant était une passionnée de Bouledogue Français. Etant donné que j’apprécie son travail j’ai été très content de la contacter afin qu’elle vienne nous parler de ses chiens. De belles photos, une passion sincère et une plume habile, Paule Constant était toute indiquée pour témoigner de son amour pour ses petits «Boules». Elle a d’ailleurs répondu à mon courrier très rapidement et m’a donné son accord. Née à Gan dans les Pyrénées-Atlantique, Paule Constant a publié son premier roman Ouregano en 1980. C’est en 1998 qu’elle obtient le prix Goncourt pour Confidence pour Confidence. Depuis le début, Paule Constant développe une oeuvre colorée, parfois drôle, souvent tout en finesse et en douceur. Parmi ses romans, nous pouvons retenir, "Propriété Privée" en 1980, "Balta" en 1983, "Un monde à l’usage des demoiselles" en 1987, "White Spirit" en 1989, "La fille du "Gobernator" en 1994. Son dernier roman "C’est fort la France" est sorti chez Gallimard en 2013.
Née à Gan dans les Pyrénées-Atlantique, Paule Constant a publié son premier roman Ouregano en 1980. C’est en 1998 qu’elle obtient le prix Goncourt pour Confidence pour Confidence. Depuis le début, Paule Constant développe une oeuvre colorée, parfois drôle, souvent tout en finesse et en douceur. Parmi ses romans, nous pouvons retenir, Propriété Privée en 1980, Balta en 1983, Un monde à l’usage des demoiselles en 1987, White Spirit en 1989, La fille du Gobernator en 1994. Son dernier roman C’est fort la France est sorti chez Gallimard en 2013.
En 1998, à l’occasion de la sortie de Confidence pour confidence, l’Express culture lui consacre un portrait dont voici quelques extraits :
«Paule Constant, la douce, la drolatique, est comme Colette. On croit tenir l'une en pensant "ouistiti des tropiques" et l'autre en disant "chat", mais il n'en est rien. Toutes les deux vouent un culte au bouledogue français. Ceux de Colette se prénommèrent Souci et Toby-Chien. Celui de Paule Constant s'appelle Justine et se présente comme suit: "Des oreilles de chauve-souris, un cou de vache, un corps de cochon, un arrière-train de taureau et des pattes d'éléphant." Tout un zoo pour consoler l'auteur de La fille du gobernator d'avoir raté de si peu le Goncourt en 1994.
Bah! ... Celle qui vit loin de Paris dans une ruelle enjôleuse d'Aix-en-Provence jure que Justine vaut bien un échec et nous offre en guise de huitième roman une comédie bien frappée: à l'issue d'un colloque universitaire à Middleway, Kansas, quatre femmes en route pour la cinquantaine sont réunies dans la maison de l'une d'elles et entreprennent de vider leur sac. Babette la myope vient d'être plaquée, Gloria la cataclysmique essaie de plagier Aurore, l'écrivain français diaphane, tandis qu'une actrice norvégienne, Lola, cherche le cri primal pour oublier l'alcool. Sur le mode "Je suis venue, j'ai vu, j'ai vaincu, et alors?", les donzelles dressent le bilan de leur vie dans une atmosphère de surchauffe typiquement féminine. "Les univers de tous mes romans sont concentrationnaires", explique Paule Constant. Après l'Afrique (Ouregano, Balta, White spirit), l'enfance (Propriété privée, Le grand Ghâpal, Un monde à l'usage des demoiselles) et le bagne (La fille du gobernator), elle change de registre avec Confidence pour confidence, un roman sur le ton de l'humour. Parmi les rires, chacune de ses quatre femmes porte, comme une cicatrice, le souvenir douloureux d'un abandon. C'est là la marque de Paule Constant. Une marque à perpétuité.»
Elle a passé une grande partie de sa vie à l’étranger, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique du sud et vix aujourd’hui à Aix-en-Provence. Le 8 janvier 2013, elle est élue à l’Académie Goncourt au couvert de Robert Sabatier à l’unanimité.
Passionnée de Bouledogue Français, Paule Constant a accepté de venir nous parler en quelques mots de ses chiens et de sa passion pour cette race.
Quelques mots en réponse à ma demande :
Cher Stéfan,
Votre lettre m'est arrivée au moment où je perdais mon merveilleux Angelo d'une tumeur du cerveau.
Avec Justine (née en 1994, décédée en 2005)et Angelo (né en 2005 et décédé en 2014), j'ai passé 20 ans de ma vie (1944-2014) avec des bouledogues. J'ai eu à la fois "Toby" et "Souci", le petit crapaud bringé et l'adorable petite chienne caille, la sympathique petite grenouille, de Colette.
J'ai aimé leurs oreilles en fleurs d'arôme, leurs petits pieds délicats d'éléphant, leurs yeux de gorille ou de chimpanzé où passent les rêves comme des obscurités lumineuses. Je suis en deuil comme de moi-même, car j'étais devenue bouledogue à mon tour. Je pensais bouledogue, je mangeais bouledogue et j'ai fini par aimer le poisson car Angelo aimait le poissonnier. Justine allait partout avec moi, cinémas, restaurants et salles de cours, et elle ne voulait pas que je parle plus d'une heure et demie. Elle s'ébrouait alors et me tirait par la jupe.
Je vous envoie quelques photos : de Justine (comme au Flore, le jour où nous avons reçu le Goncourt), et d'Angelo qui faisait office d'accoudoir quand j'écrivais . Il s'appelait Angelo à cause du héros du Hussard sur le toit, mais croyait s'appeler "Qu'il est beau celui-là" car il faisait tourner toutes les têtes.
Bouledogue un jour, bouledogue toujours. Je suis trop choquée pour imaginer le prochain.
Je vous remercie de votre attention.
Bien cordialement,
Paule Constant
Album photos
Justine au Café de Flore à Saint-Germain-des-Prés
Angelo
Photos Paule Constant
Quelques articles sur Paule Constant :
Une quinzaine d'années après avoir décroché le Goncourt contre Houellebecq, l'auteur de «Confidence pour confidence» intègre le jury qui déjeune chez Drouant.
L’Académie Goncourt vient en effet d’annoncer son élection à l'unanimité ce mardi 8 janvier, au fauteuil laissé vacant par la disparition de Robert Sabatier en juin dernier. Elle rejoint ainsi Philippe Claudel et Pierre Assouline, intégrés l’année dernière, mais aussi Edmonde Charles-Roux (présidente), Régis Debray, Didier Decoin, Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun, Patrick Rambaud et Bernard Pivot.
La nouvelle élue, née en 1944, siégeait jusqu'alors au Femina tout en occupant un poste de professeur émérite à l'Université d'Aix-en-Provence. La voilà donc désormais au coeur du jury le plus prescripteur du milieu littéraire. Et puis, elle gagne au passage le droit d'avaler de bons déjeuners, à l'oeil, dans un grand restaurant parisien.
Paule Constant a déjà pris au moins un repas dans celui-ci, chez Drouant. C'était en 1998, quand elle avait elle-même décroché le prix Goncourt, avec «Confidence pour Confidence» (Gallimard).
Le Nouvel Observateur Le 08 01 2013
Membre du jury du prix Femina, la romancière Paule Constant remplacera Robert Sabatier, décédé fin 2012, au sein du jury du prix Goncourt. Elle a été élue à l'unanimité par l'Académie Goncourt, qui a annoncé son choix mardi. Paule Constant avait reçu le prix le plus prestigieux de la littérature française en 1998 pour "Confidence pour confidence" (Gallimard). De fait, elle quittera sa place dans le jury du prix Femina et ne pourra être être élue à l’Académie Française. L'Académie Goncourt compte dix membres: Edmonde Charles-Roux, présidente, Régis Debray, Philippe Claudel, Didier Decoin, Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun, Patrick Rambaud, Pierre Assouline, Bernard Pivot et donc désormais Paule Constant.
Paris Match 09 janvier 2013
Bibliographie :
Romans
- Ouregano, 1980, Gallimard
- Propriété privée, 1981, Gallimard
- Balta, 1983, Gallimard
- Un monde à l’usage des demoiselles, 1987, Gallimard
- White Spirit, 1989, Gallimard - Grand prix du roman de l'Académie française
- Le Grand Ghâpal, 1991, Gallimard - Prix Jackie Bouquin
- La Fille du Gobernator, 1994, Gallimard
- Confidence pour confidence, 1998, Gallimard - Prix Goncourt
- Sucre et secret, 2003, Gallimard
- La bête à chagrin, 2007, Gallimard
- C'est fort la France !, 2013, Gallimard
Divers
Elle a collaboré à des documentaires de télévision :
- pour Arte : l'Education des Jeunes Filles de la Légion d'Honneur (1992) ;
- pour La 5 : dans la série Mon héros préféré : la Princesse de Clèves (1996) ;
- pour France 2 : dans la série Les grands fleuves racontés par des écrivains : L'Amazone (1997) ;
- pour La 5 : - dans la série Galilée : Paule Constant sur les traces de Jean Giono (2001).
Site officiel :
L'article complet est disponible sur le bulletin en cours du Cercle dont voici le site internet :
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